Pierre Karl Péladeau, le patron de Quebecor (Videotron, Fizz, Freedom Mobile), a claqué la porte à toute idée de vendre les tours cellulaires de l’entreprise. Réagissant à la récente opération de Telus (qui a cédé près de 50% de ses tours pour 1,26 milliard $ à la Caisse de dépôt), Péladeau a balayé cette option lors de l’appel sur les résultats. Pour lui, c’est une « solution rapide » et un pari financier trop risqué sur le long terme.
Contrairement à une tendance forte aux États-Unis et en Europe, Quebecor compte financer seul ses infrastructures. « Notre santé financière nous le permet », a martelé le PDG, affirmant la force autonome du groupe.
Résultats en demi-teinte malgré la percée mobile
Le dernier trimestre confirme cette vitalité… en partie. Côté mobile, Quebecor a enregistré une solide progression de 72 000 abonnés. Mais cette bonne nouvelle a été ternie par la perte de 3 200 clients internet, dans un marché du câble toujours ultra-concurrentiel, surtout au Québec où Bell mène une guerre des prix agressive. Les analystes parlent de résultats « mixtes ».
Autre ombre au tableau : le secteur médias (TVA) continue de pâtir. Heureusement pour le groupe, les télécoms portent désormais plus de 85% de ses revenus. Globalement, Quebecor tire son épingle du jeu : bénéfice net en hausse de 4,9% (217,7 millions $), même si les revenus ont très légèrement fléchi (-0,5%, à 1,4 milliard $). Une performance qui n’a pourtant pas convaincu la Bourse : l’action perdait environ 3,5% à mi-journée sur le TSX.